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Shiatsu et Alzheimer

4 mars 2021 | 0 commentaires

ALZHEIMER

« La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative (Atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne ».

« Les troubles de la mémoire forment le symptôme le plus fréquent. Ils doivent être associés à un autre trouble des fonctions cognitives pour que le diagnostic de maladie d’Alzheimer puisse être évoqué. Il peut s’agir :

De troubles du langage (aphasie) ;

De difficultés à effectuer certains gestes (apraxie) ;

De la perte de la reconnaissance des objets ou des personnes (agnosie) ;

Ou encore de la perte des fonctions exécutives, c’est-à-dire de la capacité à adapter son comportement à un contexte donné ».

Source :https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-neurodegeneratives/article/la-maladie-d-alzheimer#:~:text=La%20maladie%20d'Alzheimer%20est,activit%C3%A9s%20de%20la%20vie%20quotidienne.

Certaines maladies sont apparentées à la maladie d’Alzheimer : la démence d’origine vasculaire, la démence à corps de Lewy, la dégénérescence lobaire fronto-temporale.

Mais la maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des démences du sujet âgé.

En France, en 2016, et « d’après les dernières estimations, 1 200 000 personnes pourraient être touchées par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée ».

Source : BEH santé publique France – septembre 2016 – estimation à partir d’études/d’échantillons).

 

LA MALADIE D’ALZHEIMER COUTE CHER A LA FRANCE ET AUX FRANÇAIS : 
  • « Coûts médicaux et paramédicaux du secteur sanitaire : 5,3 milliards d’euros par an.

Ces coûts correspondent à l’établissement du diagnostic, aux soins des personnes malades à leur domicile, à leur prise en charge en établissement de santé. Ils ne comprennent pas la prise en charge médico-sociale.

  • Coût de l’aide informelle : 14 milliards d’euros par an.  

L’aide informelle est l’aide apportée par une personne de l’entourage de la personne malade : soins d’hygiène corporelle, aide à l’habillage, à la marche, au ménage, à la gestion du budget.

  • Coût du médico-social : 13 milliards d’euros par an.

Il s’agit de la prise en charge des soins par les établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (EHPAD), Unités de soins de longue durée (USL), équipes spécialisées d’Alzheimer (ESA), et de la prise en charge professionnelle de la dépendance (à domicile, en institution et en hébergement).

Le coût global estimé de la prise en charge annuelle de la maladie d’Alzheimer en France (base 2015) est de 32 milliards d’euros.

Reste à charge pour la personne malade et sa famille :

  • Le reste à charge global est en moyenne de 1.000 € par mois,
  • Le reste à charge pour une personne malade à domicile est en moyenne de 570 € par mois,
  • Le reste à charge pour une personne malade en EHPAD est en moyenne de 2.300 € par mois ».
Source : https://www.fondation-mederic-alzheimer.org/les-chiffres-cles

 

ALZHEIMER : L’AGE, LES CAUSES, L’EVOLUTION, LE SEXE … 

« La maladie est très liée à l’âge.

La maladie d’Alzheimer apparait être une pathologie multifactorielle complexe, pour laquelle la prédisposition génétique et les facteurs environnementaux entrent en interaction.

Des facteurs génétiques favorisent plus ou moins la survenue de la maladie d’Alzheimer ».

Source :https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-neurodegeneratives/article/la-maladie-d-alzheimer#:~:text=La%20maladie%20d'Alzheimer%20est,activit%C3%A9s%20de%20la%20vie%20quotidienne

Les symptômes évoluent dans le temps, et leur évolution est variable d’un individu à l’autre.

225 000 nouveaux cas d’Alzheimer sont dénombrés en France chaque année.

Les femmes sont deux fois plus atteintes d’Alzheimer que les hommes, après 65 ans.

Et 23 % de la population après 80 ans est atteinte d’Alzheimer.

Mais Alzheimer touche désormais de plus en plus de personnes, dont des moins de 60 ans.

 

SHIATSU ET ALZHEIMER

Sylvaine Bertrand, spécialiste en Shiatsu, a travaillé pendant 5 ans, à raison d’un jour par semaine, en EHPAD, en très étroite collaboration avec le médecin coordonnateur de cet EHPAD, ainsi qu’avec l’Infirmière coordinatrice, les IDE, le personnel soignant, le personnel hôtelier, les intervenants extérieurs, professionnels ou proches des résidents.

Le médecin coordonnateur avait sélectionné 33 résidents – 29 femmes et 4 hommes – atteints d’Alzheimer depuis longtemps, avec des troubles persistants et notés par le personnel.

Chacune de ces personnes a reçu une séance de shiatsu par semaine, pendant 12 semaines.

Les résultats des séances ont été qualifiés à partir de la grille NPI/es, par tout le personnel de l’EHPAD, médical ou pas, salarié ou intervenant extérieur, ainsi que par les proches des résidents, au fur et à mesure des semaines.

La grille NPI et NPI/es : « Inventaire neuropsychiatrique – version équipe soignante (NPI-ES). Le but de l’inventaire neuropsychiatrique (NPI) est de recueillir des informations sur la présence de troubles du comportement chez des patients souffrant de démence. Le NPI version pour équipe soignante (NPI-ES) a été développé pour évaluer des patients vivant en institution. Le NPI-ES peut être utilisé par un évaluateur externe qui va s’entretenir avec un membre de l’équipe (par exemple, dans le cadre d’une recherche ou d’une évaluation externe) mais peut aussi être utilisé directement par un membre de l’équipe soignante. »

Source : HAS (Haute Autorité de Santé).

Ces résultats ont ensuite été représentés/quantifiés par des graphiques, dans le document intégral qui vous a été présenté lors de la visio-conférence du 25 février dernier.

L’objectif de départ était double :

  • Evaluer les effets d’une séance de Shiatsu sur les personnes atteintes d’Alzheimer,
  • Evaluer la place du Shiatsu dans le cadre d’une approche complémentaire et/ou non médicamenteuse des troubles du comportement de la personne atteinte d’Alzheimer.

La grille NPI/es, notifiant les troubles du comportement productifs, non-productifs, et végétatifs, au vu du comportement bien connu de ces résidents par le médecin coordonnateur, a été « améliorée » :

  • D’une part, certains items ont été « subdivisés », tels l’agressivité, qui pouvait être aussi bien physique que verbale d’une part, orientée contre les autres (hétéro-agressivité) ou soi-même (auto-agressivité).
  • D’autre part, certains items ont été « réécrits » afin d’en faciliter la compréhension par toute personne ne connaissant pas les termes médicaux, tels la « dysphorie », remplacée par « troubles de l’humeur ».

Un item a été rajouté : « l’expression de la mémoire »,

Subdivisé en expression de la mémoire immédiate, et expression de la mémoire ancienne.

En effet, pendant ou après les séances de shiatsu, certains des résidents, jusqu’alors atteints d’aphasie, retrouvaient la parole, et recommençant à parler, exprimaient des faits immédiats ou anciens.

 

LA PRATIQUE DU SHIATSU SUR DES PERSONNES AGEES DEPENDANTES ATTEINTES D’ALZHEIMER
  • L’observation

Etat physique et psychique de la personne.

  • L’adaptation

Son emplacement : en lit, fauteuil roulant à coquille, fauteuil roulant, mobile ? 

Quelles parties du corps accessibles ?

  • La précaution

Les personnes âgées dépendantes ne sont plus habituées au contact physique.

La « première approche », à chaque séance, nécessite une prise de contact « globale ».

Ces personnes sont « fragiles » : douleurs non exprimées (aphasie), os fragiles, peu de chair sur les os …, psychisme perturbé…,

Et parfois « méfiantes ».

  • La concentration

Dans chaque pression, empaumement, équilibre, rythme…

  • La perception

Remarquer, sentir, ressentir…

  • L’intention

De soulager, d’alléger, de donner.

 

LES RESULTATS

Incontestablement positifs.

Les troubles – productifs, non productifs, végétatifs – des résidents qui ont reçu ces séances de Shiatsu ont réellement diminué.

Par voie de conséquence, ces personnes retrouvaient – en dehors et en plus de la « parole » -, le sourire, l’envie de communiquer, de partager, d’aider…

Le personnel de l’EHPAD en a été soulagé dans ses tâches – mobilisation, transfert, interactions…-.

Si l’évaluation concernant la diminution de la médicamentation n’a pas été qualifiable/quantifiable, dans la mesure où chaque résident avait son médecin traitant, extérieur à l’EHPAD, et n’ayant jamais rencontré Sylvaine Bertrand (seuls deux médecins ont « officiellement » fait savoir dans l’EHPAD avoir diminué la dose de médicaments de leur patient)-, 

Le Shiatsu a incontestablement sa place dans une approche complémentaire sur les troubles de malades atteints d’Alzheimer.

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