Création d’une confédération des médecines complémentaires
L’obtention du titre « Spécialiste en Shiatsu » et son classement dans les « services à la personne » est une étape importante.
Reste désormais à installer le Shiatsu dans le « paysage santé » français pour coller à ce que déclare l’OMS dans son plan de stratégie pour la Médecine Traditionnelle pour les années 2014 à 2023 qui « souhaite épauler les États Membres qui cherchent à mettre à profit la contribution de la médecine traditionnelle à la santé, au bien-être et aux soins de santé centrés sur la personne et favoriser un usage sûr et efficace de la MT/MC au moyen d’une réglementation des produits, des pratiques et des praticiens. ».
De ce point de vue l’exemple suisse de la FedMedCom nous parait intéressant et doit nous motiver à chercher le rassemblement des familles issues de la MTC dans une Confédération qui pourra peser et mener un lobbying important.
C’est dans ce cadre que nous menons des discussions avec des représentants de la MTC et de la réflexologie. C’est aussi dans cette perspective que nous souhaitons rassembler les familles éclatées du Shiatsu et que nous souhaitons proposer la création d’un syndicat européen à nos partenaires.
Quelques repères pour clarifier les choses :
Le shiatsu est une des huit approches alternatives désignées, dans la résolution A4-0075/97 du Parlement européen votée le 29 mai 1997, comme « médecine non conventionnelle digne d’intérêt »
Extraits : « considérant qu’il existe un large éventail de disciplines médicales non conventionnelles et que certaines d’entre elles bénéficient d’une forme de reconnaissance légale dans certains États membres et/ou d’une structure organisationnelle au plan européen (formation de base commune, code de déontologie,…) en particulier la chiropraxie, l’homéopathie, la médecine anthroposophique, la médecine traditionnelle chinoise ( en ce compris l’acupuncture), le Shiatsu, la naturopathie, l’ostéopathie, la phytothérapie, etc…, considérant qu’il existe un large éventail de disciplines médicales non conventionnelles, mais que seules certaines d’entre elles satisfont de façon cumulative aux critères suivants: bénéficier d’une certaine forme de reconnaissance légale dans certains États membres, disposer d’une structure organisationnelle et que la discipline s’auto-réglemente au plan européen,… »
Cette résolution (rapport Collins – Lannoye du 29/05/1997), a amené la reconnaissance de l’ostéopathie, de la chiropraxie et de l’homéopathie dans certains pays d’Europe (notamment de l’ostéopathie en France).
Le Shiatsu en tant que thérapie manuelle d’origine japonaise entre dans la catégorie des thérapies manuelles citées par l’OMS.
À propos des thérapies manuelles l’OMS relève par exemple : « Pour la population, les économies de coûts potentielles constituent une raison importante d’opter pour la MT/MC. Ainsi, un essai randomisé contrôlé a comporté une évaluation économique de la physiothérapie, de la thérapie manuelle et des soins de médecine généraliste pour des douleurs cervicales. Il a conclu que l’état de santé du groupe traité par thérapie manuelle s’améliorait plus rapidement que celui du groupe traité par physiothérapie et par la médecine généraliste. Il a également montré que le coût total de la thérapie manuelle (€ 447) équivalait à environ un tiers de celui de la physiothérapie € 1 297) et de la médecine généraliste (€ 1 379). On peut donc penser que la thérapie manuelle est plus efficace et moins onéreuse que la physiothérapie ou que la médecine généraliste pour le traitement des douleurs cervicales . »
Le Shiatsu est à ce titre cité dans la note d’analyse 290 du Conseil d’Analyse Stratégique (devenu Commissariat Général à la stratégie et à la prospective) qui recommande une labellisation des médecines complémentaires. Cette note méconnue des ministères est très intéressante et va dans le sens des recommandations de l’OMS.
Commission européenne :
Dans le but d’évaluer les médecines « complémentaires et alternatives », la Commission européenne met en place des outils d’évaluation et d’information sous la forme d’une feuille de route jusqu’en 2020. La Commission européenne regroupe ce type de « médecines » sous l’acronyme CAM.
S’y retrouvent l’acupuncture, l’homéopathie, la médecine anthroposophique, l’ostéopathie, la réflexologie, le shiatsu, le yoga, la phytothérapie ou la médecine ayurvédique .
Pour évaluer ces CAM, la Commission européenne, soutenue par la France, a financé le programme Cambrella. Mené par 16 universités européennes, il permet de comparer leur statut et leur usage dans les différents pays membres.
Enfin dans sa réponse aux deux questions écrites déposées par le SPS Madame TOURAINE s’engage à soumettre à la réflexion du GAT sur les médecines complémentaires l’évaluation du Shiatsu…
A suivre !